Avec son logiciel Finalcad, Knowledge Corp facilite les étapes du suivi de chantier.
Depuis le lancement de son logiciel Finalcad en 2011, la start-up Knowledge Corp est passée de 5 à 45 personnes, tandis que le chiffre d’affaires a évolué de 500 000 euros, en 2012, à 2 millions d’euros en 2014. « Et nous tablons sur 4 millions d’euros en 2015 », indique Jimmy Louchart, cofondateur et directeur technique de l’entreprise.
Créée en 2007, la société s’employait, à l’origine, à filmer les savoir-faire spécifiques dans une optique de transmission intergénérationnelle. Or, « nous nous sommes rendu compte de la prédominance du papier, et des imprécisions et des erreurs qui y étaient liées », raconte David Vauthrin, cofondateur et directeur de production. A partir de 2011, l’activité est complètement réorientée sur Finalcad. « Conçu avant tout comme une application mobile pour le terrain, le logiciel permet de donner la juste information, adaptée aux différents métiers de la construction », résume Aurélien Blaha, responsable marketing de la marque. Concrètement, il s’agit de retravailler et de redécouper les plans du projet quel que soit le format d’origine (PDF, RVT, DWG…) pour en tirer les vues utiles aux différents métiers du chantier. Un conducteur de travaux, par exemple, n’a pas besoin de toute la maquette numérique d’un projet, mais bien de vues spécialisées, pertinentes pour ses processus métier. Les fonctionnalités disponibles aujourd’hui en matière de suivi de la construction concernent la levée des réserves, le gros œuvre, le second œuvre, le contrôle qualité environnement et la réhabilitation en site occupé.
5 000 projets utilisent l’appli payante.
La création de ces vues et le découpage des plans peuvent être réalisés de deux manières. Soit par les équipes internes à Finalcad : « Il s’agit alors, pour le client, de faire l’économie de la période de paramétrage de l’application, qui peut être fastidieuse. Mais un client qui a déjà utilisé le logiciel sur un projet peut ensuite le paramétrer de façon autonome », assure Jimmy Louchart. L’ergonomie de l’application est en effet un élément clé, qui, selon les cofondateurs, justifie son succès : 100 000 téléchargements à travers 120 pays pour la version gratuite et 5 000 projets qui utilisent la version payante dans le monde.
L’international est d’ailleurs le nouvel axe de développement de l’entreprise. Amorcé fin 2014, peu après l’injection de 2,1 millions d’euros par le fonds d’investissement Serena Capital, ce virage se traduit déjà par une forte présence en Asie du Sud-Est, en particulier à Singapour, en Malaisie et en Indonésie. L’application est traduite en 26 langues, ce qui permet à l’utilisateur de configurer le système dans son idiome.
Outre les développements à l’étranger, la prochaine étape concerne la maintenance technique. Il s’agit de garantir la transmission de l’ensemble des contrôles réalisés sur le chantier, au maître d’ouvrage ou à l’exploitant d’un bâtiment. Ces derniers pourront, ainsi, adapter en conséquence le plan de maintenance. L’objectif étant d’assurer la continuité entre la construction et l’exploitation, l’une des priorités du Plan transition numérique dans le bâtiment.
Julie Nicolas
Article original : Améliorer les process métier sur les chantiers