L’or noir n’a jamais aussi bien porté bien son nom qu’en ce moment ! Les prix flambent, flirtant avec les 2 euros le litre. Si cette hausse record a un impact sur le porte-monnaie des automobilistes, nombreux sont les secteurs de l’économie à en ressentir les effets. Le BTP n’est pas épargné car gourmand en énergie. Cependant, des solutions existent pour réduire la consommation et la profession s’organise !
En 2015, le secteur de la construction a consommé 3,7 mégatonnes équivalent pétrole (Mtep) d’énergie, soit 2,5 % de la consommation finale d’énergie en France. La facture énergétique s’élevait à 4,1 milliards d’euros. Les produits pétroliers (y compris biocarburants incorporés) représentaient près de 90 % de l’énergie consommée, principalement le gazole routier et non routier : l’énergie étaient avant tout utilisée pour le transport et les chantiers (Enquête du Service de la donnée et des études statistiques, 2015).
Quels carburants pour quels types de véhicules ?
Que ce soit pour le transport de personnes, de matériel ou encore d’utilisation d’engins de chantier, le carburant est un élément essentiel pour le bon fonctionnement d’un chantier.
Essence, diesel : pour les véhicules conventionnels
Pour les véhicules « conventionnels » (camionnettes, voitures, etc.), il faut évidemment utiliser le carburant spécifié par le constructeur : essence ou diesel ; des carburants plus coûteux que le GNR.
Le GNR, principal carburant pour les BTP
Le gazole non-routier (GNR) est un carburant qui a des caractéristiques proches de celles du fioul classique, même si sa composition est légèrement différente. On y trouve notamment moins de soufre, un indice de cétane plus élevé ainsi qu’une part de biocarburants.
Il a été conçu pour alimenter les moteurs des véhicules non-routiers, principalement dans les secteurs agricoles, forestiers, fluviaux ou les travaux publics (la liste des engins est fixée par un arrêté de 2010).
Ainsi, depuis 2011, les entreprises des BTP qui s’appuient beaucoup sur des engins non-routiers, doivent obligatoirement être alimentés par du GNR. Avant cette date, c’est le fioul qui était le plus souvent utilisé même si beaucoup plus polluant.
Ce carburant dispose d’un autre point fort, sa taxation. En effet, il donne lieu à un avantage fiscal non négligeable qui consiste en un tarif réduit de la TICPE (Taxe intérieure de consommation des produits énergétiques). Censé être supprimé le 1er juillet dernier et donc s’aligner sur la fiscalité du gazole routier, il a été prolongé et il bénéficiera aux professionnels du BTP jusqu’en janvier 2023. L'impact sur la filière TP du retrait du GNR tel qu’évalué par la FNTP aurait été de 700 millions d'euros. Pour justifier cette décision, Bercy a mis en avant « le contexte de crise économique qui fragilise l'ensemble des acteurs économiques ».
Les solutions face à la hausse des prix du carburant
Si le gouvernement a souhaité donner un coup de pouce face à l’augmentation des prix des carburants en attribuant une "indemnité inflation" de 100 euros, elle s’avère bien insuffisante pour aider artisans et indépendants. Aussi la profession s’organise pour faire des économies et éviter tout gaspillage.
Les flottes automobiles électriques
L’une des solutions est d’équiper ses flottes automobiles en véhicules électriques. Si les véhicules restent plus chers à l’achat, cet investissement est profitable sur le long terme : Moins cher en termes de plein, moins polluant, frais d’entretien réduits, …
Il faut souligner que les véhicules de société 100 % électriques bénéficient d’aides octroyées par l’État et les collectivités pour l’acquisition des véhicules électriques d’entreprises, mais aussi pour l’installation de borne de recharge.
Mieux utiliser les machines et former les équipes à l’éco-conduite
De petits gestes du quotidien peuvent avoir un impact positif sur la consommation de carburant comme par exemple l’utilisation des machines en mode éco quand cela est possible, éteindre une machine plutôt que de la faire tourner au ralenti inutilement, avoir recours à une machine adaptée à la tache requise, ….
Afin de permettre aux équipes d’adopter les bonnes habitudes, il est important de les sensibiliser, voire mieux, de les former à l’éco-conduite aussi bien sur les véhicules lourds que les véhicules de chantier.
Mieux gérer et organiser le chantier
Il s’agit ici d’éviter tout gaspillage d’énergie et particulièrement de carburant sur les flux de véhicules lourds entrant et sortant des chantiers : côté "flux entrant", il est entre autres possible de limiter la rotation des véhicules en optimisant sa supply chain et en ne faisant plus (ou moins) tourner les camions à vide. Des solutions logicielles type achats / supply chain mises à disposition des opérationnels sur le terrain peuvent ainsi aider à mieux gérer les flux de livraison, notamment sur les produits volumineux comme les matières premières.
Côté "flux sortant", il est par exemple possible de faire appels à des prestataires extérieurs spécialisés dans l’évacuation des déchets et des terres de chantiers. En effet, l'évacuation des terres issues des opérations d'excavation et de terrassement, dont le volume est très important, nécessite de nombreux allers-retours de véhicules lourds, et fait de cette activité l'une des plus consommatrices de carburant sur un chantier. Or, il s'agit d'un process qui peut souvent être optimisé. Se faire accompagner par un spécialiste dans le domaine aide ainsi à réduire significativement la facture de carburants sur ses projets de construction.
S’aider des nouvelles technologies
Les nouvelles technologies telles que les logiciels de gestion de chantier permettent d’optimiser l’utilisation des engins et l’organisation des chantiers avec à la clé des réductions de consommation de carburant.
Entre autres choses, les capacités de collaboration à distance offertes par ce type de solutions permettent aux différentes parties prenantes de moins se déplacer sur les chantiers, ce qui résulte en des économies significatives sur les déplacements, tant au niveau du temps passé par les collaborateurs dans les transports qu'au niveau du carburant utilisé par la flotte des véhicules d'entreprise.
Grâce à ces solutions, il est également possible de récupérer les données de plusieurs chantiers, de les consolider et de les analyser afin d'en dégager des pistes pour maximiser de manière globale et pérenne la collaboration des équipes, pour limiter les déplacements sur site et pour optimiser l'utilisation des engins et véhicules lourds.
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